Crise d'angoisse que faire

Un calmant et ça repart

Dans le parcours de santé classique en France : après avoir consulté un médecin ou être allé à l’hôpital pour une crise d’angoisse, nous revenons chez nous avec un anxiolytique et/ou un anti-dépresseur. Les crises se poursuivent et la seule arme à notre disposition c’est souvent le médicament. Outre le danger de l’accoutumance, ce sont souvent les effets secondaires et la prise au long terme qui inquiète mes patients. Malheureusement, même si la crise semble disparaître sur le court terme, elle refait souvent son apparition sur le moyen ou le long terme. Comme si le fait de la mettre sous le tapis avec un calmant avait ses limites. C’est à ce moment que nous nous mettons à tester de nouvelles stratégies (sans grand succès) : techniques de relaxation, méditation, pensée positive, penser à autre chose, hypnose, EMDR, etc. C’est après avoir testé pas mal de choses qu’on commence à perdre espoir.

Pourquoi je suis angoissé(e) ?

Souvent, l’angoisse va survenir parce qu’il y a quelque chose à changer dans notre vie. Mais changer cela ne fait pas forcement disparaître l’angoisse. Il arrive aussi qu’elle survienne sans une raison valable et qu’elle nous persécute jusqu’à ce qu’on l’affronte. J’ai l’habitude de comparer l’angoisse à un prédateur, car si on a la mauvaise idée de s’échapper devant lui : ça active son instinct de chasseur. C’est ce qui se passe lorsqu’on se relaxe : « on pense à autre chose » qu’à l’angoisse. Or, c’est précisément le fait d’essayer de ne pas y penser… qui fait qu’on y pense.

Comment vaincre les crises d’angoisse ?

Les gens qui viennent me consulter ont généralement bien assimilé le fonctionnement de l’angoisse, mais ils sont toujours sous le joug de celle-ci. Le problème, c’est que les tentatives pour éviter la survenue des symptômes de l’angoisse vont avoir tendance à la renforcer. Ainsi, la crise d angoisse n’existe que parce qu’elle dit qu’elle existe. En résumé : si j’ai peur de mourir / vomir / prendre la voiture : j’ai de l’angoisse. Si je n’ai pas peur de cela : l’angoisse cesse d’exister. C’est donc la pensée d’avoir peur elle-même qui engendre la peur.

Des crises d’angoisse pendant 10 ans

C’est pourquoi j’aborde avec mes patients une manière efficace d’attaquer la pensée elle-même, plutôt que de tenter de la relaxer ou de la rassurer. Ayant moi-même vécu des crises pendant une dizaine d’années, je sais qu’il est impossible de s’imaginer pouvoir en être libéré un jour. C’est pourtant possible et j’aurais beaucoup donné pour trouver quelqu’un susceptible de m’aider en ce sens. Mon protocole est différent de ce qui existe, car il ne s’agit ni d’EMDR, ni d’hypnose, ni de relaxation, mais d’un protocole personnel. La façon dont je procède est simple : j’attaque la peur d’avoir peur afin d’enrailler l’effet boule de neige de la pensée.

C’est ainsi que j’accompagne depuis 2016 les personnes qui ont déjà tout essayé et qui ont perdu l’espoir de s’en sortir définitivement un jour. La majorité de mes patients font 1 à 4 séances avant de sentir que l’angoisse ne peut plus les atteindre.